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Etat des lieux du slamming

Titulaire d’un nom de domaine ou d’une marque enregistrée, il peut vous arriver de recevoir des e-mails dont vous doutez de la véracité et/ou de l’origine.

L’un prétend, par exemple, que votre domaine est sur le point d’expirer mais n’émane pas de votre Registrar, l’autre s’adresse à vous en votre qualité de CEO et vous informe de l’enregistrement de domaines avec des extensions asiatiques reproduisant vos précieuses marques enregistrées. Vous ne savez alors pas quelle posture adopter entre attentisme, mutisme ou transmission de la correspondance à votre avocat.

Il s’agit peut-être d’un cas de slamming, pratique frauduleuse qui revêt des formes diverses. Cet article devrait vous offrir une vision d’ensemble des différents types d’atteintes affublées du terme « slamming », et vous permettre de savoir quelles actions entreprendre lors de la réception de ces sollicitations.

 

1) La notification d’enregistrement de domaines reproduisant des marques à un prix élevé

Un Registrar tiers vous envoie un e-mail en votre qualité de président de société, vous informant de la réservation de votre marque enregistrée dans des extensions sinophones telles que le .cn, .asia ou .tw. Il argue alors que votre signe distinctif va faire l’objet d’une demande d’enregistrement par un tiers. L’enregistrement ayant attiré son attention, c’est en toute bienveillance que le Registrar, qui n’en est pas un, vous informe de cette potentielle infraction. Forts de cette information, certains titulaires de marques vont répondre à l’e-mail, à la suite de quoi le Registrar proposera l’enregistrement des domaines à des fins défensives à des sommes excédant le prix standard d’enregistrement, et de loin!

Conseil : nous vous recommandons vivement de ne pas répondre lorsque vous recevez ces sollicitations.

 

2) La sollicitation fondée sur des mot-clefs

L’e-mail débute par un message à l’attention du président indiquant l’urgence de l’e-mail. Le procédé utilisé est presque identique à celui décrit plus tôt bien qu’ici il soit fait état de mots-clés génériques, et non de marques enregistrées, qui reproduisent des mots-clefs enregistrés à titre de domaines. Ici encore, le conseil reste le même, s’abstenir de toute réponse qui ne serait source que de sollicitations commerciales proposant des enregistrements à des prix très excessifs comparativement aux prix standards appliqués.

 

3) La notification d’expiration factice

Vous avez pu par le passé recevoir des e-mails vous informant que votre domaine était sur le point d’expirer alors que la date d’expiration vous semblait bien plus lointaine. Le corps de ces sollicitations est toujours identique, l’e-mail prétend que le nom de domaine va expirer, alors qu’en réalité il n’en est rien, et vous invite à donner votre accord pour le renouveler. En signant le document qui vous est présenté, vous ne donnez ni plus ni moins que votre autorisation pour le transfert de votre nom de domaine auprès d’un tiers peu scrupuleux.

Conseil : lors de la réception de ces sollicitations, pensez à effectuer un simple whois de votre domaine afin de constater une différence entre cette notification et la réalité reflétée par les bases de données. Si la date d’expiration n’est pas correcte et si, en sus, vous ne trouvez trace de la notification d’expiration dans votre interface Gandi, vous pouvez présager que l’e-mail n’est pas authentique. N’oubliez pas qu’il est possible, en mesure défensive, d’activer le blocage contre les transferts depuis votre compte Gandi, ainsi que la restriction d’IP et le double facteur d’authentification.

 

En conclusion, nous vous recommandons de porter attention aux en-têtes des e-mails que vous recevez et de vérifier la présence des notifications dans votre interface d’administration afin de vous prémunir contre ces sollicitations commerciales délétères. En cas de doutes, n’hésitez pas à contacter notre service clients qui vous aidera à vérifier la véracité de ces rappels.